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Bourgogne 1467-1477 Présentation Bonjour et bienvenue sur le site de sources historiques de l’association de reconstitution LEGIO BURGUNDIAE 1467-1477. (http://legioburgundiae.arviblog.com) Comme vous le constaterez, celui-ci est centré sur les aspects militaires de la Bourgogne de Charles le téméraire. Les informations que vous y trouverez sont le plus souvent indisponibles ailleurs sur le net et proviennent d’ouvrages anciens ou de textes récoltés au fil de nos recherches. Je vous en souhaite bonne lecture. Publié dans : ACCUEIL | le 24 octobre, 2006 | Commentaires fermés -- Habillements en Bourgogne, 1467 EXTRAIT DE LA FIN DES MEMOIRES DE JACQUES DU CLERCQ, ECUYER ET CONSEILLER DU DUC DE BOURGOGNE PHILIPPE LE BON.(Les mémoires se terminent en 1467) En 1467, les dames et les demoiselles ne portaient plus nulles queues à leurs robes, mais elles portaient bordures de gris de letisses [fourrures] de velours et autres choses, de largeur d’un velours de haut ; elles portaient sur leurs têtes bourrelets en manière de bonnets ronds, et diminuant par-dessus de la hauteur d’une demie aulne ou trois quartiers de long, certaines moins, d’autres plus, et déliés couvrechefs par-dessus pendant par derrière jusques en terre, avec ceinture de soie de la largeur de quatre ou cinq pouces, les tissus et ferrures larges et dorées, pesant cinq, six et sept onces d’argent ; de larges colliers d’or en leurs cous, de plusieurs façons. En ce temps aussi les hommes se vêtaient si court, que leurs chausses allaient près jusqu’à la forme de leurs fesses ; ils faisaient fendre les manches de leurs robes et de leurs pourpoints, si bien qu’on voyait leurs bras, parmi une déliée chemise qu’ils portaient. La manche de la chemise était large : ils avaient longs cheveux qui leur venaient par devant jusqu’aux yeux, et par derrière jusqu’en bas ; sur leurs têtes ils portaient un bonnet de drap d’un quartier ou quartier et demi de hauteur ; et les nobles et riches, grosses chaînes d’or au cou, avec pourpoint de velours ou drap de soie, et de longues poulaines à leurs souliers d’un quartier ou quartier et demi de long, et à leurs robes gros mahoitres sur leurs épaules, pour les faire apparaitre plus gros et plus fournis. Leurs pourpoints étaient garnis de bourre ; et s’il n’était ainsi, ils s’habillaient tout long jusqu’en terre de robes, tantôt en habit long, tantôt en habit court ; et il n’y avait si petit compagnon de métier qui n’eut une longue robe de drap jusqu’aux talons. Publié dans : Jacques du Clercq | le 27 septembre, 2006 | Commentaires fermés -- Habillement des gens de guerre, 10 mars 1473 Le 8 février 1473, le Duc Charles, alors à Dijon, rendit une grande ordonnance s’adressant à la levée des possesseurs de fiefs, arrière-fiefs et terres de franc-alleu en justice. En annexe de celle-ci, la lettre close suivante était adressée au bailli ou à son lieutenant : De par le Duc de Bourgoingne, de Brabant, de Lambourg, de Luxembourg et de Gheldres, Conte de Flandres, de Bourgoingne, de Hollande, de Zélande, de Namur et de Zutphen, Très cher et bien amé, nous vous envoions cy dedans encloz en ung feullet de papier la déclaration des harnois et habillemens que les fiefvez seront tenus de avoir et fournir tant pour hommes d’armes que gens de pied. Et voullons et vous mandons très expressément et acertes que, en mectant à exécution l’ordonnance et commandement de nous touchant le service desdits fiefz et arrière-fiefz estant ès mettes de vostre office vous leur déclarez ou faictes déclarer qu’ilz facent diligence, d’avoir et recouvrer chascun an en son endroit, et selon la charge qu’ilz debvront pourter à cause de leursdits fiefz et arrière-fiefz, lesdits harnois et habillemens selon le contenu d’icelles déclarations, assavoir, ceulx qui seront tenuz de fournir plusieurs hommes seront tenuz à l’avenant de fournir plusieurs habillemens, et ainsi conséquemment des gens de pied. Si ne faictes en ce faulte, comment qu’il soit, car nostre bon plaisir est tel. Très cher et bien amé, Nostre Seigneur soyt garde de vous. Escript en nostre ville de Salins, le dixième jour de mars, Ainsi signé, CHARLES. (Contenu du feuillet traitant des habillements de guerre) Primo pour habiller ung homme d’armes : seront tenus d’avoir cuirasse complecte, sallade à bavière, gorgelin, flancars, faltes, espée et dague ; et pour le coustelier dudit homme d’armes : brigandine ou corsset fendu aux coustés à la manière de Touraine, gorgerin, salade, flancars, faltes ou brayes d’aschier, avant bras à petites gardes, ganteletz, javelines à arretz, bavière, espée et dague ; et trois chevaulx pour l’homme d’armes dont l’ung sera pour son page qui pourtera sa lance. Les habillemens de crennequiniers qui sera à cheval seront semblables à ceulx d’un coustelier, sauf si ledit crennequinier aura au lieu d’une javeline son crenequin et le traict y servant. Pour habiller ung homme de pied, soit crenequinier ou colouvrinier, lesdits fiefz et arrière-fiefz seront tenus d’avoir un haulbergeon et ung demy teste sallade [sans visière], gorgerin, cliques de fer pour le bras dextre, petites gardes, espée et dague et une longue picque ou colouvrine. Publié dans : ordonnances militaires de 1473 | le 15 septembre, 2006 | Commentaires fermés -- La bataille de Neuss, 23 mai 1475 EXTRAIT DES CHRONIQUES DE JEAN MOLINET, HISTORIOGRAPHE DU DUC CHARLES. Rédigé en 1475. Intégrale du chapitre XX, retranscrit en français moderne. COMMENT LE DUC CHARLES DE BOURGOGNE, SON SIEGE DE NEUSS BIEN GARDE, COMBATTIT L’EMPEREUR ET TOUTE LA PUISSANCE DE GERMANIE. Par un mardi, 23e jour de mai en l’an 1475, l’Empereur se délogea de son camp, passa un bois qui lui était prochain en approchant le siège de Neuss et fit son logis à un jet de serpentine près de l’ost du Duc. Le Duc, averti de son délogement, environ X heures du matin, fit tirer aux champs ceux de son hôtel et les compagnies de son ordonnance, en délaissant son siège puissamment gardé et fourni de gens en compétent nombre, tant pour résister aux saillies de ceux de la ville que pour empêcher que ceux d’au-delà du Rhin, qui étaient en grande puissance, ne donnassent secours de gens et de vivres à ladite ville. Le Duc, donc, avant la rivière coupée entre l’Empereur et lui, ordonna ses gens de guerre en deux batailles, en pareille forme et manière qu’il voulait qu’ils se maintinssent quand viendront à besogner. En la première bataille étaient tous gens à pied, piquenaires de ses ordonnances et les archers anglais, tant de la compagnie de messire John Middleton, de son hôtel et de la garde que ceux des seigneurs de Fiennes, Reux, Crequi, Hames, Piennes et autres seigneurs fieffés. Tous lesquels piquenaires furent entrelacés parmi lesdits archers tellement qu’entre les deux d’iceulx, il y avait un piquenaire. Et sur l’aile droite d’iceulx gens à pied, ordonna en un escadron les hommes d’armes à cheval dudit messire John Middleton et ceux de la compagnie de Jacques Galliot et, pour le renfort de cette aile, le comte de Campobasso et sa compagnie et, sur l’aile senestre desdits gens à pied, ordonna en un escadron lesdits seigneurs de Fiennes, etc…, leurs hommes d’armes et le comte de Celano ensemble sa compagnie et, pour leur renfort, les hommes d’armes des deux compagnies de messire Antoine et Pierre de Lignana, aussi en un escadron. Et ordonna chef de cette première bataille monseigneur le comte de Chimay, son cousin, conseiller et chambellan. Et, pour le milieu de la seconde bataille, ordonna un escadron de chambellans et des gentilshommes de sa chambre et, pour leur renfort, ceux de la garde que conduisait aussi messire Olivier de la Marche, son maître d’hôtel et capitaine de ladite garde. ET, à la dextre dudit escadron des chambellans et gentilshommes de sa chambre, ordonna tous les archers ordinaires de sadite garde ensemble les archers des compagnies de messire Regnier de Brochuysen, du seigneur de Chanteraine, Georges de Menton, Jehan de Longueval et Regnier de Valperghe. Et, pour l’aile desdits